Sur la demande de Gradlon alors roi d’Armorique, Saint Corentin fut sacré à Tours par Saint Martin au Vème siècle. Il fut le premier évêque de Quimper. Il est représenté symboliquement avec un poisson.
En 1239, l’évêque Rainaud, chancelier ducal, entreprend sur le site d’édifices antérieurs la construction de la cathédrale. Il décide tout d’abord la construction du chœur, auquel il incorpore à son chevet, la chapelle extérieure de Notre-Dame des Victoires construite en 1028.
En 1417 le chœur est achevé après la mise en place de sa voûte à croisée d’ogives. Le transept est édifié après 1460.
La cathédrale de style gothique rayonnant se présente comme une croix latine. L’élévation comporte trois étages, les arcades, une double galerie et les fenêtres hautes garnies de vitraux datés du XVème siècle. Les flèches commencent en 1854.
Chaque tour porte au sommet une galerie couverte à claire-voie dont l’architecture servit de modèle en Basse-Bretagne, et entre les tours, la statue du roi Gradlon surmonte le pignon.
Le portail principal est surmonté d’une terrasse à balustrade flamboyante. Une accolade à fleuron soutient le lion de Montfort portant la bannière de Bretagne.
Son axe s’incline fortement au Nord-Est à partir du transept. Dans les bas-côtés, les vitraux des chapelles datent du XIXème siècle ; ils portent en mémoire l’Histoire Sainte et les évangélisateurs de la Bretagne.
Un mobilier, jubé, stalles et tribune d’orgue, dont subsiste la chaire baroque, se constitue durant les années de prospérité.
Le XXème siècle est représenté, à la croisée du transept, par le mobilier en bronze du chœur exécuté par Pierre Manoli en 1999, dans les fonts baptismaux par le vitrail de Gruber (1980) sur le thème de l’eau salvatrice, dans le déambulatoire sud le vitrail de Santig Du, œuvre d’Anna Stein (1993). Les peintures murales garnissant les chapelles sont de la main du peintre finistérien Yan Dargent.
De magnifiques statues ornent la cathédrale, et notamment celle de Saint Jean le Baptiste en albâtre anglais (XVème) et celles en bois de Santig Du (le petit saint noir), Sainte Anne, Saint Yves et Notre-Dame du Guéodet.
La restauration de l’édifice, réalisée entre 1989 et 1999, a révélé par les couleurs retrouvées de la nef, la magnificence des cathédrales au temps de leur construction.
Michel DAVID