À la naissance de la Cornouaille des monts, Pleyben possède un enclos paroissial de grande beauté qui rivalise avec les enclos de la vallée de l’Elorn.
Un siècle de travaux s’avéra nécessaire pour ériger un tel ensemble, signe de la prospérité de cette grosse commune. La porte monumentale est de 1725, l’ossuaire de 1550.
Le calvaire commencé en 1555, l’un des plus importants de Bretagne, est porté par un lourd soubassement. Ce calvaire appartient à la série des grands calvaires bretons qui va de Tronoën (1470) à Saint-Thégonnec (1610). Il comporte une trentaine de scènes réparties sur les faces de l’édifice.
L’église, dédiée à saint Germain l’Auxerrois, a une tour à flèche gothique sur sa façade ouest, et l’autre est renaissance surmontée d’un dôme à lanternons, datée de 1588 et achevée en 1642. Celle-ci est bâtie sur le porche sud où sont présentes les statues polychromes des apôtres portant sur un phylactère quelques mots du Credo.
La sacristie à elle seule représente un monument remarquable, à coupole centrale et culs de four séparés par des lanternons.
L’intérieur de l’église, du type à nef obscure, est lambrissé, la charpente reposant sur de très belles sablières sculptées, aux figures inspirées de l’antiquité païenne, de légendes hagiographiques ou bibliques.
Un très riche mobilier est présent dans le chœur, le maître-autel (1667) à tourelles œuvre de l’atelier Le Déan, de Quimper; dans le transept, le retable commandé par la confrérie du Rosaire au sculpteur et au menuisier locaux, Jean Cevaër et Jean Le Seven (1696). La verrière du chevet Beaumanoir de l’église est de la fin du XVIème siècle et représente une grande Crucifixion. Les fonts baptismaux sont dans un décor de retable du XVIIème siècle.
Sous la tribune de l’orgue, une vitrine présente l’orfèvrerie de Pleyben et des paroisses environnantes.