A la fin du XIème siècle, Alain Canhiart, comte de Cornouaille, reconstruisit l’abbaye fondée au VIème siècle par saint Gunthiern selon la règle de saint Colomban.
Il ne reste plus que l’abbatiale fondée en l’honneur de la Sainte-Croix, les bâtiments monastiques refaits au XVIIème siècle, servant de locaux administratifs.
L’abbatiale, dont le plan est nettement inspiré par le Saint-Sépulcre de Jérusalem, a l’aspect d’une rotonde couverte d’un toit conique à deux étages. Quatre chapelles sont accolées au mur circulaire, justifiant le titre d’église.
Elle comprend deux étages, une crypte du XIème siècle divisée en trois nefs, couverte de voûtes d’arêtes retombant sur des colonnes engagées et contenant des tombeaux anciens et contenant deux gisants du XVème siècle. A l’étage, est situé le chœur des moines aux arcatures basses, éclairé par onze fenêtres largement ébrasées à colonnettes, volutes rosaces et entrelacs, feuilles enroulées, oiseaux adossés et quelques animaux et de rares figures humaines.
La pièce maîtresse sculptée est un retable renaissance (1531) de pierre de Taillebourg, sculpté sur le thème de l’Eglise enseignante autour du Christ, avec des prophètes, les évangélistes et les apôtres, Marie, les vertus, les docteurs ou quelques héros profanes. Une des plus anciennes Mise au tombeau de Bretagne (1500) est située près de la porte menant au cloître.