Aux confins du Léon, Sizun possède un enclos paroissial aux trésors exceptionnels dominé par la fine flèche de l’église sur le décor des pentes des Monts d’Arrée.
L’enclos s’ouvre sous un arc de triomphe en granit et kersantite à triple arcade (1590) surmonté par un calvaire. L’ossuaire à deux étages (1585) qui jouxte cet arc de triomphe se distingue par la composition de sa façade regardant l’Orient. La partie supérieure représente les Apôtres, statues à l’origine de couleur ocre-rouge. Sept petites fenêtres cintrées, séparées par des cariatides toutes différentes, sont en partie basse de cette façade.
Hormis le porche (1514) et les premières travées qui datent du XVIème siècle, l’église a été reconstruite au XVIIème siècle. Le clocher a été érigé entre 1728 et 1735. Le chevet du type Beaumanoir à noues multiples est décoré d’une frise sculptée.
Le chœur surélevé appuie au chevet l’autel majeur et son retable polychrome surmonté d’une Ascension. Dans les niches à coquilles se trouvent les statues de Notre-Dame et de saint Suliau, patron de la paroisse, qui aurait été disciple de saint Samson au VIème siècle.
Deux autres retables destinés aux confréries du rosaire et de la «Bonne mort» entourent le maître-autel.
Les orgues ont eu comme facteur l’anglais Thomas Dallam, l’instrument initial ayant été transformé au cours du temps. Ne subsiste que le superbe buffet qui a retrouvé sa polychromie.
Une imposante vitrine présente les joyaux d’orfèvrerie et de paramentique de la paroisse dont un buste reliquaire de saint Suliau datant de 1625.
Cette église vient de faire l’objet d’une restauration complète, l’intérieur ayant retrouvé ses couleurs superbes.